Le Pays de Nice et ses Peintres au XIXe siècle

Avant-Propos

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« Encourager les études historiques, littéraires et artistiques ayant trait à Nice et à l'ancien Comté » telle est la mission de la revue Nice Historique, énoncée en 1898 par son créateur, Henri Sappia, et poursuivie depuis un siècle par l'Acadèmia nissarda.

Les très nombreux articles du Nice Historique, ainsi que l'édition occasionnelle d'ouvrages hors-série comme le Nicaea Civitas, nous permettent de vivre le Comté de Nice et son passé. Notre revue est aussi, depuis sa création, l'une des rares publications locales à avoir accueilli des biographies de peintres, tels Brero, Garneray, Fricero, Mossa, ou Barberi.

Nous avons tous rêvé un jour sur la Nice d'autrefois devant un Trachel, ou été impressionnés par la virtuosité d'un Costa, émus par le romantisme de Fricero, émerveillés par la lumière des aquarelles de Mossa, ou encore séduits par le talent d'auteurs d'œuvres anonymes. Et que dire des Roassal, Besset, Comba dont Nice a su également honorer la mémoire avec des noms de rue ?

Le nombre de nos peintres-paysagistes est important et leur production considérable. Pourtant, on chercherait en vain un catalogue d'exposition, une étude d'ensemble, voire une biographie sur la plupart d'entre eux ; alors que nos voisins transalpins, provençaux et savoyards multiplient les publications sur les peintres du 19e siècle qui ont contribué à la renommée de leurs contrées.

Cette année 1998 voit le centenaire de Nice Historique. Pour marquer cet événement, l'Acadèmia Nissarda a décidé de publier un ouvrage hors-série, Le Pays de Nice et ses peintres au 19e siècle. Sa volonté est d'offrir aux lecteurs une anthologie du paysage niçois, en reconstituant ces collections idéales que l'on pouvait voir à la Librairie Visconti au siècle dernier et, plus tard, à la Librairie niçoise, ou encore à l'occasion des expositions de l'Artistique en 1919, “Nice à travers les âges”, et de la Société des Beaux-Arts de Nice en 1925, “Le paysage niçois”.

C'est aux familles niçoises et à tous ceux qui ont eu à cœur de conserver ce patrimoine artistique que va aujourd'hui notre profonde gratitude. Sans eux et sans les reproductions des peintures, aquarelles et dessins auxquelles ils ont consenti, cet ouvrage n'aurait pu voir le jour puisque la majeure partie des œuvres présentées est inédite. Qu'ils en soient ici chaleureusement remerciés.

Mes remerciements vont également à Madame Danièle Giraudy, Conservateur en chef au Laboratoire de recherche des Musées de France qui, par sa précieuse contribution, a su nous donner un nouveau témoignage de son profond attachement à notre Comté où elle a ses racines. Ils vont aussi aux auteurs, et en particulier à Jean-Paul Potron qui n'a pas ménagé sa peine pour parvenir à la réalisation de ce bel ouvrage qui, nous l'espérons, fera date. C'est grâce au concours de tous, qui ont mis leur talent et leur cœur dans cette publication, que chacun d'entre nous pourra enfin avoir son «musée imaginaire» niçois.

Jean-Paul BARETY, Président de l'Acadèmia Nissarda.